
Le Centre Olame Bukavu travaille avec Childfund Deutschland pour réduire l’accusation des enfants accusés de sorcellerie depuis 6 ans et a identifié de nombreuses conséquences liées à ce phénomène. Cette expérience du Centre OLAME nous amène à constater qu’un enfant accusé de sorcellerie devient sujet à l’exclusion sociale, à la stigmatisation, souvent abandonné.
En effet, les enfants sont exposés à une situation de vulnérabilité malgré la protection spéciale qui leur est accordée par les instruments juridiques internationaux et nationaux. Ils continuent d’être touchés par le phénomène d’accusation de sorcellerie avec des conséquences fâcheuses sur leur bien-être immédiat et sur leur développement social.
Certains enfants accusés de sorcellerie se réfugient dans les rues, les mines ou autres lieux non sécurisés où ils subissent une pire exploitation par les adultes. Plusieurs facteurs sont susceptibles d’expliquer cette situation. Premièrement, les guerres à répétition occasionnant plusieurs cas d’enfants nés de viols abandonnés par leurs mères qui sont des rescapées de viols et aussi la pauvreté des familles qui fait que les parents ne sont pas en mesure de subvenir aux besoins de leurs enfants.
Il s’ensuit que de nombreux enfants se retrouvent accusés de sorcellerie car ayant été abandonnés par leurs parents, sont contraints de se rendre sur les places minières pour des activités minières, effectuant des travaux dangereux et non adaptés à leur physiologie avec une rémunération dérisoire ; et les filles, quant à elles, sont soumises à l’exploitation sexuelle avec tous les risques de contracter le VIH/SIDA, les IST, les grossesses d’adolescentes, etc.
C’est au vu de la situation ci-dessus que le Centre OLAME poursuit ce projet axé sur la protection des enfants accusés de sorcellerie et des enfants en difficulté. Ce projet, qui entre dans le champ d’action du Centre Olame, vise non seulement à protéger les enfants contre les méfaits de l’accusation de sorcellerie mais aussi à promouvoir les opportunités des enfants afin qu’ils soient susceptibles de devenir capables de se battre pour leurs droits. et devenir autonome.






Tableau de synthèse de nombre d’enfants prise en charge par CHILD FUND Deutchland
Année du projet | Nombre d’enfants scolarisés en école formelle | Nombre d’enfants scolarisés en formation professionnelle/ et alphabétisation | Nombres d’enfants appuyés avec les soins médicaux | Nombres d’enfants écoutés | Nombres des ménages accompagnés |
2022- 2023 | 0 enfant | 57 enfants (jeunes filles) | 39 enfants ont bénéficié de paiement aux soins médicaux | 60 enfants écoutés | 75 ménages |
2021-2022 | 0 enfant | 60 enfants (jeunes filles) au lieu de 30, qui était prévu dans le budget | 41 enfants | 38 enfants ont bénéficié d’un suivi psycho social | 100 ménages |
2020-2021 | 100 enfants appuyés avec les fournitures scolaires sans paiement de frais scolaire | 0 enfant | 37 enfants ont bénéficié de soins médicaux | 49 enfants écoutés | 100 ménages |
2019-2020 | 100 enfants (appuyés aussi avec les fournitures scolaires) | 0 enfant | 148 enfants ont adhéré à la mutuelle de santé | 57 enfants ont été accompagnés dans la prise en charge psychosociale | 100 ménages ont bénéficié d’un soutien économique |
2018-2019 | 100 enfants (appuyés avec les fournitures scolaires) | 0 enfant | 100 enfants ont adhéré à la mutuelle de santé | 85 enfants écoutés | 100 ménages |