La Journée Internationale de la Femme de cette année en RD Congo est sous le thème del’accès égal à l’éducation, à la formation, à la technologie, accès égal aux mêmes opportunités pour un Congo paritaire.
Vous comprenez que ce thème est loin d’être traduit en réalité, vu les difficultés liées au contexte en RD Congo, et plus particulièrement à l’Est.
Nous sommes dans une année déterminante, suite aux enjeux électoraux, et on ne sent pas encore l’implication des femmes dans les préparatifs aux élections prochaines, prévues en novembre. Par contre, les politiciens, eux, s’y préparent, et les femmes risquent de servir de marchepied, encore une fois, pour avoir reçu un pagne, un teeshirt, et 500 à 2000FC de transport…. les femmes de certains partis politiques ont déjà reçu leur pagne pour leur défilé de demain.
Nous constatons que la Journée du 8 mars qui est une journée de plaidoyer pour les droits de la Femme est récupérée par les politiciens, pour leur visibilité, en alignant les femmes pour tel ou tel homme politique.
Par contre, d’autres organisations de femmes ont voulu relever le débat, par rapport aux défis relevés lors de la Marche Mondiale des Femmes d’octobre à Bukavu, 5 mois après ?
Nous étions une centaine à se réunir ce matin pour visionner un documentaire réalisé pendant la Marche Mondiale par 3 TAMIS et des organisations féminines de la place (Caucus de Femmes, Collectif Alpha, l’Observatoire de la Parité, la CEJP et le Centre OLAME), sur la vision de la femme Congolaise et ses attentes.
Document très fort ….. On y reviendra et nous aurons l’occasion de le diffuser largement.
Toujours est-il que, au cours du débat qui a suivi, il a été décidé d’agir, et de redonner sa place de revendication et de protestation à cette journée internationale de la Femme.
les femmes présentes ont donc décidé de marcher en tant que femmes, demandant deux choses :
– mettre fin à l’impunité des viols, par l’arrestation immédiate du “présumé coupable” commandant KASEREKA qui avait commandité la torture et l’enterrement des femmes vivantes à Mwenga en 1998.
– concernant les élections, nous exigeons le quota des femmes dans la loi électorale à réviser avant les prochaines élections, dans le cadre du respect des textes légaux quant à la représentation de la femme dans les instances de décision aux prochaines élections.
Nous avons donc marché avec nos calicots avec les thèmes ci-haut cités, derrière la bannière de la campagne “Nous Pouvons mettre fin aux violences faites à la Femme.”
Vous pouvez suivre l’évolution sur le site www.3TAMIS.org, et nous-mêmes nous mettrons des nouvelles sur le site www.olame.org, parce que nous avons tout un programme de sensibilisation dans les différentes paroisses et qui a débuté dès le 03 mars avec les mamans et les jeunes filles de CAHI.
En solidarité avec les femmes du monde entier, nous le serons aussi avec tous ceux qui pensent à nous, qui nous appuient, qui mènent le plaidoyer à tous les niveaux pour améliorer les conditions de vie de la femme congolaise et du peuple congolais en général.