Qui sommes-nous

I.PRESENTATION DU CENTRE OLAME BUKAVU
1.IDENTITE
Le Centre Olame est l’un des secteurs de la Caritas Développement de l’Archidiocèse de Bukavu, il s’occupe de la promotion des femmes et des jeunes filles. Il a vu le jour en 1959 à Murhesa et a porté le nom du Centre d’Animation Sociale et Rural jusque vers les années 1970 avec comme objectif principal la promotion de la femme et de la famille.  A cette époque, la situation nutritionnelle était telle qu’on identifiait beaucoup de cas de kwashiorkor (maladie causée essentiellement par la malnutrition surtout chez les personnes vulnérables entre autre les enfants, les femmes enceintes et les vieillards). Le Centre Olame  a ainsi enariat  féminin, l’appui organisationnel des associations des femmes, la prise en charge des victimes des violences sexuelles et basées sur le genre, le plaidoyer pour la paix et pour l’intégration des femmes dans les instances décisionnelles, crée en 1984, le Centre de Production pour l’Amélioration de l’Alimentation (CEPRAMAL) en vue de contribuer à l’éradication et la prévention de la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes et faciliter l’écoulement des céréales et légumineuses. Vers les années 90, le Centre Olame Bukavu s’est orienté vers le renforcement des capacités économiques de la femme et la formation à la gestion, à la démocratie, aux droits et leadership féminin. C’est le début de la femme aux débats dans la société, et dans les quartiers, … En 2000, face aux nombreux défis du pays, le Centre Olame multiplie des actions pour la promotion de la femme et de la famille. Et avec les défis des guerres, rebellions et conflits armés qui affectent la partie Est de la RD Congo, et ayant comme corollaire les violences sexuelles. C’est ainsi qu’à partir de 2001 le Centre Olame a développé différentes approches de prise en charge des survivantes de violences sexuelles et depuis lors des actions de plaidoyer sont menées contre les violences sexuelles et basées sur le genre et contre l’impunité des auteurs de viol et violences sexuelles.

•Parcours: De 1959 à ce jour
       Au début il s’agissait d’une action par la femme et pour la femme. Les possibilités très réduites d’éducation scolaire maintiennent la jeune fille mushi hors du courant de l’évolution moderne : en milieu rural la fréquentation scolaire des filles est à 10%, dont à peine 5% accèdent au secondaire. Pour l’ensemble de l’archidiocèse il n’y a que cinq écoles primaires pour filles. D’où l’analphabétisme généralisé.Aujourd’hui encore l’analphabétisme est de rigueur car 60% d’analphabètes sont des femmes. Les femmes sont plus nombreuses à ne pas avoir l’instruction. En milieu rural l’écart est encore plus important entre les femmes (37.6%) et les hommes (18.4%), soit un homme contre deux femmes sans instruction.  Alors que l’article 44 de la Constitution de la RDC stipule que : « L’éradication de l’analphabétisme est un devoir national pour la réalisation duquel le Gouvernement doit élaborer un programme spécifique ».Le Centre OLAME continue aujourd’hui ce travail à travers les Centres de Promotion Féminine (CPF) en offrant un appui pédagogique, organisationnel et matériel aux 28 Centres de Promotion Féminine qu’il accompagne, avec  plus de 6000 apprenantes  et 250 formateurs bénévoles répartis dans 4 territoires du Sud Kivu (Kalehe, Kabare, Walungu, Mwenga et Idjwi) et la ville de Bukavu. Il s’agit d’un travail d’alphabétisation conscientisante pour aider les bénéficiaires à résoudre eux-mêmes leurs problèmes liés à des domaines clés de la vie (gouvernance, élection, eau, microcrédit, …). 
       Par ailleurs, le Centre OLAME octroie des bourses pour les études primaires de 250 petites filles appartenant à des familles victimes des barbaries de la guerre dans les territoires de Kalehe, Kabare et la ville de Bukavu. Plus d’une centaine des jeunes filles mères célibataires reçoivent également un appui pour poursuivre et achever leur formation, la plupart d’entre ces filles de moins de 18 ans étant délaissées de leurs proches pour avoir eu un enfant issu d’un viol. 
       Un autre axe d’intervention est la formation pratique autour des règles d’hygiène, de santé et lutte contre la malnutrition. D’où une contribution à l’amélioration de la santé familiale par l’hygiène, l’assainissement, l’habillement,…. Dès les années 70, les jeunes filles  ont été initiées à la coupe et couture, à la broderie d’Art et aux jardins potagers. Dans les années 80, elles ont appris à transformer les fruits en sirop, vin, confiture et à fabriquer du beurre d’arachide jusqu’à avoir une coopérative pour la transformation et la vente de ces produits  nommée Arafruit 1 qui plus  tard donnera naissance à Arafruit 2 (miel, vin de goyave, …). Elles ont également été formées à la savonnerie à base de noix palmiste. 
       Depuis 2012, le Centre OLAME a mis en place un laboratoire informatique en vue de renforcer son implication dans la formation de la femme et la jeune fille auxquelles s’associent aussi des hommes. En 2014 la représentation des femmes s’est évaluée à 56,52%.La formation des animatrices rurales pour la restauration de la dignité de la femme ainsi que la promotion de ses droits permet de fournir au milieu rural des jeunes filles formées et informées et qui se découvrent en tant que personne humaine ayant des droits et réalisent les défis auxquels elles doivent faire face notamment les coutumes rétrogrades et les stéréotypes, avec qui et comment les résoudre. C’est le début de la participation de la femme aux débats dans la société, quartier,…Actuellement, ce processus s’est mué en un travail de renforcement des femmes leaders afin de les rendre capable de faire aux changements sociaux, économiques et politiques, de les aider a quitté la position de victimes et à devenir des protagonistes capables de travailler et de participer au développement de leur communauté, leur famille et leur pays. 
Ce travail est une préoccupation au regard ;
1°. Du processus de démocratisation en RDC et du plaidoyer pour la parité homme-femme dans le pays conformément à la 1325 du conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité2°. Des Objectifs du Millénaire pour le Développement mesurables pour le développement et l’éradication de pauvreté à l’horizon 2015, fixés par les chefs d’Etats et de gouvernement3°. Du retard accumulé suite aux barrières culturelles et à la guerre pendant près de 2 décennies 
L’objectif étant de les aider concrètement à:
-Briser le mur de stéréotype et renforcer le niveau de confiance en soi-S’auto– former, avoir une vision et un idéal-Avoir un intérêt intrinsèque dans le domaine socioprofessionnel et ou politique et à s’organiser-Renforcer leur autonomisation économique-Connaître les lois et textes légaux sur les droits des femmes-Améliorer les stratégies de battre campagne-Voter pour les femmes à tous les échelons des élections locales afin d’être représentées à tous les niveaux et mener des actions de lobbying pour le respect de l’article 14 de la Constitution pour influencer les nominations des femmes au poste de décision-Mener des sensibilisations pour la scolarisation non discriminative des filles au sein des familles-…        Pour ce faire le Centre OLAME croit en l’impact du travail réalisé en synergie, à l’instar du Comité Diocésain des Femmes (CDF), du réseau des femmes interconfessionnelles et avec le réseau des ONG de la société civile à travers une dynamique de communication et de plaidoyer. Des actions menées contre les violences sexuelles et basées sur le genre, l’impunité contre les auteurs de viol et violences sexuelles.  En 2006, une campagne de sensibilisation a été au près des présumés auteurs de viol, leaders politico militaires et coutumiers sous le financement du CRS. 
        En conclusion, ce nouveau projet est indiqué pour capitaliser les acquis des précédents et actuels projets implémentés au Centre OLAME (avec le financement de NED , ECI , CRS , CAFOD, …) pour la production des nouveaux outputs pour la promotion du genre et le développement.