Auteur/autrice : centre olame

« 52 ans au service de la femme et de la famille, 20 ans de soutient aux étudiantes et inauguration du nouveau bâtiment »

Ce dimanche 17 juillet 2011, le Centre OLAME a célébré ses 52 ans d’existence, 20 ans d’aide aux étudiantes à travers les homes et l’inauguration des ses nouveaux bureaux.

Le nouveau bâtiment du Centre OLAME, a 6 bureaux( IFS, CDF, Plaidoyer, Direction, Bibliothèque et Logistique, et 2 chambres.

Tout a commencé à 10H00’, par une messe d’action de grâce concélébrée par  S.E Mgr. Déogratias  RUHAMANYI et Monsieur l’Abbé Paul KADUNDU et animée par la chorale « Caritas /Ruzizi » au sein du Centre OLAME, en présence des représentants d’autres services de l’Archidiocèse de Bukavu, les représentantes des mamans paroissiales des doyennés,  des divers partenaires ( Cordaid, Vision d’Espoir,…), le représentant du Maire de la Ville de Bukavu, les anciennes et les actuelles étudiantes logées aux homes ainsi que l’ensemble du personnel du Centre Olame. Pendant la messe, après l’homélie, s’en est suivie la phase de la bénédiction des nouveaux bureaux par les deux concélébrants.

Après la bénédiction finale prononcée par Mr. l’Abbé Paul KADUNDU, la journée s’est poursuivie par la phase d’inauguration proprement-dite.

Cette deuxième phase à commencé par le discours de La Directrice du Centre OLAME, Mlle Mathilde MUHINDO, à travers lequel elle a mis l’accent sur le besoin en infrastructure qui se posait vue les effectifs croissant du personnel, la répartition des locaux de ce nouveau bâtiment… elle a ainsi terminé son discours en exprimant sa gratitude aux organisations et personnes de bonne volonté qui de près ou de loin ont contribué à cette grande réalisation.

La représentante des étudiantes logées aux homes ayant pris la parole juste après le mot de la Directrice, en a profité pour présenter les excuses au nom de toutes ses camarades pour l’inadvertance  et différents actes d’irresponsabilité qui les ont caractérisés et qui ont causés l’incendie d’un des homes. Le Représentant du Maire de la Ville de Bukavu a trouvé des mots justes pour louer cette œuvre grandiose du Centre OLAME. Il en a profité pour féliciter cette organisation pour ses multiples  actions dans plusieurs territoires de la Province du Sud-Kivu.

Pendant La phase finale de l’inauguration, Mr. l’Abbé Paul KADUNDU a coupé le ruban symbolique afin de permettre l’accessibilité et la visite des nouveaux locaux par les invités.

La manifestation s’est soldée alors par un cocktail suivie d’un mot de remerciement de la Directrice du Centre OLAME adressé à tous les invités.

OLAME NKA NYANJA!

LA REVISION DU FICHIER ELECTORALE AU SUD – KIVU

Après le délai prévu par le bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante, 3 mois, pour la révision du fichier électorale, 10 jours de prolongation de cette opération ont été ajoutés à partir du 1er juillet. Les motifs de cette prolongation c’est la grève des agents électoraux, l’insuffisance des kits électoraux pour couvrir toute la province et le nombre atteint depuis le début des opérations d’enrôlement.
Pour ce faire ; les kits ont été renforcés dans la province par la CENI, les mécanismes pour détourner tout mouvement de grève des agents électoraux ont été mis en place certaines organisations locales de développement et les mouvements associatifs sensibilisent la population pour aller se faire enrôler dans les centres de la CENI.
Depuis le lundi 04 juillet 2011, le Centre Olame a renforcé ses sensibilisations portant sur la révision du fichier électoral dans les territoires et villages où il exécute ses activités. On espère atteindre dans trois territoires à peu – près 30.000 personnes dans les communautés pour accomplir ce devoir civique. Les animateurs du Centre Olame demandent aux hommes et femmes en âge de se faire enrôler de se hâter massivement vers les centre de la CENI enfin de jouir d’un droit civique : Elire son dirigeant.

« SUD KIVU SANS 30 JUIN 2011 »

Tel a été le mot d’ordre du bureau de coordination de la société civile du Sud – Kivu pour le jeudi 30 Juin 2011. Ce mot d’ordre a été observé par toutes les organisations membre de la société civile et les agents des services étatiques. Les magasins ont ouvert leur porte, les commerçants ont vaqués à leurs occupations, et le transport n’était pas perturbé. Une vie normale pour le paisible citoyen congolais de Bukavu. Sur toute l’étendu de la province, les bureaux sont restés fermés et c’étais un jour de repos et de méditation pour les employés. « Quel congo pour nos enfants et notre postérité… » chuchotaient les langues sages sur les artères de la rue… Personne ne pouvait s’imaginer qu’à la veille des élections un tel événement pouvait passer inaperçu dans une région stratégique comme le Sud – Kivu.

Les manifestant au sit-in à la place de l'indépendance
Les manifestant au sit-in à la place de l’indépendance

Par contre les organisations de la société civile du Sud – Kivu, dont le Centre Olame fait partie, ont lancé un appel aux acteurs de la société civile à participer massivement au sit-in prévu ce 30 juin 2011, à partir de 8 heures précises en tenue de deuil à la “place de l’indépendance” afin de compatir avec les frères et sœurs victimes des enlèvements et exactions graves.

Pendant 45 minutes à peu près, des hommes et des femmes, membre des organisations alliées à la coordination de la société civile, ont observé ce sit-in. Sous un calme apparent, en tenu de deuil et visages désolation, mains sur la joue, les sit-innéistes ont observés les consignes du jour. Brandissant les calicots et papiers collés aux dos et poitrines sur lesquels ont pouvait lire : « 51 ans après l’indépendance de la RD Congo, le Sud – Kivu ne mérite pas l’insécurité permanente », « peuple congolais, mobilise toi pour défendre ton destin », « nous n’avons pas des filles vierge à sacrifier aux criminels », etc.

Les manifestants en route vers le bureau de la société civile
Les manifestants en route vers le bureau de la société civile

Mme Elodie NTAMUZINDA, présidente de la société civile du Sud – Kivu, avec toutes les organisations présentes, se sont rendues après ce sit-in au bureau de la coordination de la société civile dans une marche pacifique sans tam tam. Sur la route, la population pouvait lire et interpréter les différents messages sur les banderoles et papiers. C’est à son bureau où elle a pris la parole devant la presse locale pour remercier les différentes organisations présentes à cette activité de plaidoyer et justifier le mobil de ce sit-in. Dans son speech, elle a dit que ce sit-in a atteint son objectif de rappeler aux autorités locales et nationales sur la situation sécuritaire et humanitaire qui ne cesse de se dégrader au jour le jour sur toute l’étendue de la Province du Sud Kivu, les multiples  et graves violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international  qui s’en suivent  notamment la  prise en otage, les meurtres et assassinats, l’esclavage sexuel, les viols perpétuels des femmes et jeunes filles, le pillage  systématique des ressources naturelles et champêtres,  l’incendie des villages,  l’imposition de la rançon aux victimes,  le déplacement forcé des populations…

A droite, Mme Elodie Ntamuzinda, devant le bureau de la société civile avant son point de presse

Elle a poursuivi son speech en déclarant « … rien ne sert de célébrer cette journée pendant que nos populations continuent à subir les affres des hommes en armes et en uniformes … »

Le Centre Olame, partie prenante l’organisation de cette activité et membre permanent du bureau de coordination de la société civile, s’est réjouit de la réussite de cette activité conjointe. Sa participation dans la préparation d’un mémorandum et l’organisation technique de cette activité ont été saluées par la présidente de la société civile.  Nous espérons que cette action aura ses effets dans la province du Sud – Kivu en particulier et le pays en générale.

Bâtir un Congo plus beau qu’avant : un devoir à accomplir pour célébrer le 30 juin de chaque année!

LES ELECTIONS EN RD Congo : ALLEZ – Y LES FEMMES

La participation de la femme dans la gestion de la chose publique et les instances politiques de prise de décision en République Démocratique du Congo, attirent l’attention du bas peuple et des analystes politiques aujourd’hui. Pour contribuer aux efforts fournis dans le but de relever ce défi, le  Centre Olame et le Caucus des femmes pour la paix ont initié un projet de sensibilisation et conscientisation sur la participation de la femme dans le processus électoral et sa représentativité dans les instances de prises de décision. C’est dans ce cadre qu’un atelier de réflexion sur les stratégies de conscientisation et d’implication des femmes dans le processus électoral  a été organisé par ces deux organisations, à Bukavu, dans la grande salle de la Maison Antoinette, ce jeudi, 16 Juin 2011.  Plus de 40 femmes leaders des confessions religieuses, femmes activistes et femmes leaders d’opinions venant de différents territoires participent depuis ce matin à cet atelier.

A droite, Mathilde M. prononçant le mot d'ouverture accompagnée d'Anne Bisimwa, Animatrice  de Caucus des Femmes
A droite, Mathilde M. prononçant le mot d’ouverture accompagnée d’Anne Bisimwa, Animatrice de Caucus des Femme

A l’ouverture de cet atelier, Mademoiselle Mathilde MUHINDO, Directrice du Centre Olame, a invité les participantes à avoir une vision commune, un seul objectif et une planification réelle pour la mise en œuvre des stratégies qui y seront dégagées. Ces stratégies doivent rendre possible la réelle participation active des femmes dans la gestion quotidienne de la chose publique et au développement des entités décentralisées. Elle a ajouté : « …les femmes doivent être unies pour conduire les femmes aux sièges et instances de décisions politiques en RD Congo, et les mêmes résultats doivent être observés dans les organisations sociales apolitiques… ». Certes, dans un processus de démocratisation la prise en charge de l’aspect ‘genre’ au niveau social qu’institutionnel nécessite une conscientisation communautaire.

En effet,  sur le plan réel, en RD Congo en général et au Sud – Kivu en particulier, la participation de la femme  reste encore très marginale. Il se fait  que la société, et particulièrement le cadre politique congolais, continue à mettre en place et à développer des mécanismes  ne permettant pas une équitable participation de la femme, telle qu’elle se trouve prisonnière d’un environnement radical masculin, qui la domine et cherche à se justifier par de bonnes raisons dans tous les domaines d’existence surtout en politique où c’est pire. 

A titre illustratif, dans la province du Sud-Kivu, au cours du processus électoral de 2006, la mobilisation de toutes les couches sociales, et spécialement les femmes,  a été grande, mais les scores des femmes candidates ont été  très médiocres.

Les législatives provinciales au Sud – Kivu, sur 923 candidats (dont 84 femmes soit, 9.1%) pour 36 sièges au parlement provinciale, une seule femme a  totalisé les voix requises pour être admise au parlement sur toute l’étendue de la province. Les législatives nationales, pour 500 sièges à l’assemblée nationale 42 femmes siègent (au Sud – Kivu, sur 589 candidats dont 56 femmes, 1 seule femme siège au niveau national).

Il ressort de tout ce qui précède, que non seulement la loi électorale a été anticonstitutionnelle à l’égard de la femme, mais qu’il y a aussi une mauvaise compréhension de la question genre par les gardiens des coutumes et traditions, ainsi que par plusieurs hommes politiques et femmes non instruites. Ce qui conduit à la persistance des obstacles d’ordre traditionnel et culturel, notamment les coutumes rétrogrades, les habitudes culturelles (qui créent un complexe d’infériorité dans le chef de la femme et de supériorité dans celui de l’homme  pensant être le seul capable de diriger).

A l’aube des élections prévue en RD Congo pour 2011 et au regard de ce tableau sombre, toutes choses restant égales, les indicateurs projetés démontrent qu’il est impérieux de mettre en place des stratégies visant à faire participer dans les instances de prise de décision politique et de la gestion des affaires publiques. Une analyse critique sur la mise en œuvre des stratégies qui filtreront à la fin de cet atelier vaudra mieux dans nos prochaines rédactions…

LE CENTRE OLAME DANS LE MOIS DE LA FEMME

Dans le cadre du mois de la femme, le centre OLAME en collaboration avec les femmes du CDF (comité diocésain des femmes) et de différents services diocésains, a organisé ce 25 mars 2011, différentes manifestations notamment :

– Une messe d’action de grâce à la cathédrale Notre Dame de la Paix, animée par les mamans de 9 paroisses de la ville de Bukavu et ses périphéries.

les activités culturelles dans la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu dont :

–          les danses traditionnelles et musiques modernes, agrémentées par les filles du lycée Wima, et les mamas de la paroisse de Cimpunda le théâtre sur l’éducation avec la  problématique de boisson trop alcoolisée, la formation  égale de filles, garçons et les élections des femmes pour un changement social.

–  une conférence en la salle Concordia  avec comme  le thème « éducation, la formation, un pouvoir pour la femme »

Plusieurs mots ont été prononcés pour la circonstance par :

Mlle la Directrice du Centre OLAME, Mr l’abbé coordinateur des écoles conventionnées  catholiques, Mr l’abbé Directeur  du BDD/OSD (Bureau Diocésain  de Développement et des œuvres  sociales) mot de la représentante de lauréates et enfin la conseillère du gouverneur de la province du sud Kivu Mme Vivianne BIKUBA.

– En vue de rendre hommage aux femmes qui ont servi le pays  pendant plus de 45 ans dans le domaine des œuvres sociales et de l’enseignement, le Centre OLAME a  remis  des certificats de mérite aux 46 femmes lauréates. Parmi elles, Deux  seulement sont retraitées quand bien même, il y a celles qui ont 55 à 59 ans de service  et enseignent  encore dans les écoles primaires.

La salle Concordia était pleine, au moins 350 femmes étaient présentes, et il y a eu beaucoup d’émotion dans cette cérémonie de remise de certificats de mérite. Pour toutes ces mamas qui ont tant donné et qui n’ont trop souvent même pas eu de salaire décent, cette marque de reconnaissance était très importante. Elles ont été très nombreuses à remercier Mlle Mathilde Muhindo pour son initiative.

Parmi les invités nous pouvons noter la présence  de différent services diocésains, les mamans de paroisses, les communautés religieuses, le conseiller du gouvernement et les ministres provinciaux, les femmes députés provinciales, les bourgmestres honoraires, les femmes membres de partis politiques, les associations et organisations locales, les enseignantes et gestionnaires des écoles conventionnées catholiques…

LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME 2011 A BUKAVU

La Journée Internationale de la Femme de cette année en RD Congo est sous le thème del’accès égal à l’éducation, à la formation, à la technologie, accès égal aux mêmes opportunités pour un Congo paritaire.

Vous comprenez que ce thème est loin d’être traduit en réalité, vu les difficultés liées au contexte en RD Congo, et plus particulièrement à l’Est.

Nous sommes dans une année déterminante, suite aux enjeux électoraux, et on ne sent pas encore l’implication des femmes dans les préparatifs aux élections prochaines, prévues en novembre. Par contre, les politiciens, eux, s’y préparent, et les femmes risquent de servir de marchepied, encore une fois, pour avoir reçu un pagne, un teeshirt, et 500 à 2000FC de transport…. les femmes de certains partis politiques ont déjà reçu leur pagne pour leur défilé de demain.

Nous constatons que la Journée du 8 mars qui est une journée de plaidoyer pour les droits de la Femme est récupérée par les politiciens, pour leur visibilité, en alignant les femmes pour tel ou tel homme politique.

Par contre, d’autres organisations de femmes ont voulu relever le débat, par rapport aux défis relevés lors de la Marche Mondiale des Femmes d’octobre à Bukavu, 5 mois après ?

Nous étions une centaine à se réunir ce matin pour visionner un documentaire réalisé pendant la Marche Mondiale par 3 TAMIS et des organisations féminines de la place (Caucus de Femmes, Collectif Alpha, l’Observatoire de la Parité, la CEJP et le Centre OLAME), sur la vision de la femme Congolaise et ses attentes.

Document très fort ….. On y reviendra et nous aurons l’occasion de le diffuser largement.

Toujours est-il que, au cours du débat qui a suivi, il a été décidé d’agir, et de redonner sa place de revendication et de protestation à cette journée internationale de la Femme.

les femmes présentes ont donc décidé de marcher en tant que femmes, demandant deux choses :

– mettre fin à l’impunité des viols, par l’arrestation immédiate du “présumé coupable” commandant KASEREKA qui avait commandité la torture et l’enterrement des femmes vivantes à Mwenga en 1998.

– concernant les élections, nous exigeons le quota des femmes dans la loi électorale à réviser avant les prochaines élections, dans le cadre du respect des textes légaux quant à la représentation de la femme dans les instances de décision aux prochaines élections.

Nous avons donc marché avec nos calicots avec les thèmes ci-haut cités, derrière la bannière de la campagne “Nous Pouvons mettre fin aux violences faites à la Femme.”

Vous pouvez suivre l’évolution sur le site www.3TAMIS.org, et nous-mêmes nous mettrons des nouvelles sur le site www.olame.org, parce que nous avons tout un programme de sensibilisation dans les différentes paroisses et qui a débuté dès le 03 mars avec les mamans et les jeunes filles de CAHI.

En solidarité avec les femmes du monde entier, nous le serons aussi  avec tous ceux qui pensent à nous, qui nous appuient, qui mènent le plaidoyer à tous les niveaux pour améliorer les conditions de vie de la femme congolaise et du peuple congolais en général.

CAMPAGNE POUR LA SCOLARISATION DES FILLES

« Toutes les filles à l’école », tel est le slogan de l’UNICEF pour la sensibilisation de la scolarisation des petites filles.

« se priver d’une tasse de café par mois (2 euro) pour payer la prime d’une élève »

I. Contexte

Une des conséquences des guerres à répétition en RDC, c’est la déscolarisation et la déperdition des élèves et surtout les petites filles.

Par peur d’être violée en allant à l’école à des grandes distances ou pour garder les enfants à la maison en l’absence de la mère, et ou encore parce que fuyant l’insécurité dans le milieu  et la plupart des fois parce que la famille n’a pas les moyens de payer la prime.

Des fois, quand la famille trouve un peu de moyens, il y a discrimination entre filles et garçons   en privilégiant la scolarisation des garçons au détriment de celle des filles, elles sont alors obligées d’aider leurs mamans à faire les travaux ménagers : gardiennage d’enfant, puiser l’eau, chercher le bois, faire la vaisselle.

Actuellement en RDC, le taux de scolarisation est de 60%. Parmi les analphabètes 80% sont des filles (femmes). Avec ce score, il y aura un grand retard dans la jouissance des droits et aussi difficulté de les revendiquer. La femme sera toujours marginalisée dans les espaces de décisions, ce qui peut freiner son épanouissement intégral et limiter sa participation au développement du pays.

II. Egalité des chances entre homme et femme ou entre fille et garçon

Dans la constitution de la République Démocratique du Congo à son article 12, 13, 16 où l’on parle de l’égalité des chances entre hommes et femmes, filles et garçons, l’article 43 dernier paragraphe stipule que l’enseignement primaire est obligatoire et gratuit. Malheureusement, ce sont les parents qui doivent payer la prime mensuelle des enseignants qui est de 2 à 10$ par mois et par élève selon les écoles.

Depuis 2002, le Centre OLAME a fait une sensibilisation sur l’importance de la scolarisation des petites filles, femmes de demain. La Tente de la Pace de BELLUSCO (Milan) a pris au sérieux la situation et a concrétisé la scolarisation des petites filles orphelines ou des familles pauvres, ou encore déplacés des guerres ou victimes des violences basées sur le genre.

Jusqu’à présent, plus de 1000  jeunes filles ont bénéficié de la prime scolaire au niveau primaire, il s’agit des écoles de : CANYA, KALULU, MURHESA en territoire de Kabare et de MUNANIRA, et KINYAZIRE en territoire de Kalehe.

Il s’est tenu en date du 21/01/2011, une réunion des responsables des établissements des écoles bénéficiaires  avec la Directrice du Centre OLAME. Le but de la réunion était d’étudier comment payer la prime des enfants supportés par BELUSCO avec un montant de 2412$ disponible en caisse au 21/01/2011. Compte tenu de l’avoir en caisse, le nombre des enfants à supporter à partir du 2ème trimestre a été revu à la baisse

La proposition était la suivante : le nombre de 580 élèves supportés l’an passé a été réduit de cette façon :

1.       E.P MURHESA           55   élèves au lieu de      170

2.       E.P MUNANIRA        55 élèves au lieu de         170

3.       E.P CANYA                40 élèves au lieu de          120

4.       E.P KINYIZIRE           30 élèves au lieu de            50

5.       E.P KALULU              20 élèves au lieu de            50

TOTAL                              200                                           580

Une certaine partie des jeunes filles victimes des violences sexuelles bénéficient de la formation intégrale dans les centres de promotion féminine sans oublier leurs enfants issus des viols

Par ailleurs, il revient à préciser que le volet éducation du Centre OLAME couvre 21 paroisses avec 28 Centre de Promotion Féminine en activités dans le cadre de ce projet. Les effectifs des apprenants pour l’année 2010 étaient de 5.670 apprenants dont 133 hommes et 870 femmes, 4315 filles et 352 garçons accompagnés par 287 animateurs dont 138 hommes, 132 femmes, 11 filles et 6 garçons. Ces Centres sont chapeautés par 28 responsables dont 12 responsables religieuses.

Dans le but d’identifier les enfants en situation difficile et financer leur scolarisation, 1603 enfants dont 351 enfants vulnérables (enfants des victimes des violences sexuelles et enfants des jeunes mères célibataires) et 102 jeunes mères célibataires(JMC) qui sont dans les Centres de Promotion Féminines(CPF) et 1150 enfants des membres des groupements accompagnés par le Centre OLAME ont bénéficié de la bourse scolaire pour ces années 2009 à 2010. Ces enfants et ces JMC ont bénéficié de cette bourse  afin de suivre les cours dans la stabilité sans crainte d’être chassés dans les écoles et dans les centres où ils apprennent l’alphabétisation et les métiers mais aussi afin d’aider les ménages à diminuer tant soit peu, les charges scolaires et à augmenter  leur revenu.

Les parents membres des groupements ont manifesté une grande joie de voir que le Centre OLAME a pris quelques enfants en charge pendant tout un trimestre, ce qui est une grande charge pour les ménages et surtout que les hommes n’ont plus d’emplois et la seule ressource qui restait c’est le champ pour vendre les récoltes. D’où, dans certains groupements les membres ont décidé d’épargner le peu d’argent qui était destiné pour la scolarisation des enfants pendant cette période ou bien se procurer soit la chèvre, les poules, lapins,… pour l’élève afin de leur payer la scolarisation des autres trimestres.

60% des enfants sont scolarisés ; en effet, au début de l’année 2010, beaucoup d’enfants sont inscrits dans des écoles et CPF mais seulement très peu parviennent à terminer l’année scolaire pour des raisons diverses : les mariages et grossesses précoces, moyen financier réduit dans les ménages, la surcharge de la femme et la déconsidération de la scolarité de la femme.

80% des jeunes filles analphabètes sont orientées vers les CPF, pour des cas spécifiques, des filles orientées vers les CPF ne sont pas seulement les enfants des membres des groupements accompagnés mais aussi les filles des villages qui désirent avoir une formation de qualité soit en apprentissage des métiers ou en alphabétisation.

Au-delà de l’alphabétisation et de l’apprentissage des métiers (coupe et couture, broderie, tricotage…) les femmes et jeunes filles ont acquis des aptitudes leur permettant de se prendre en charge socialement et économiquement grâce aux autres cours supplémentaires dispensés tels que : la gestion, la nutrition, l’éducation à la vie, mais aussi aux diverses sensibilisations reçues par les animateurs du Centre OLAME.

LA CASE DE LA FEMME A IDJWI SUD

Accorder à la femme l’opportunité de parler d’elle-même, de son avenir pour la promotion de la famille est aussi un des objectifs spécifiques qui concourent à la promotion de la femme et son environnement. Cela fait partie des causes qui ont fait que le Centre Olame ait financé la construction de la case de la femme dans la paroisse de Lwamarhulo en territoire d’Idjwi depuis le mois de juillet 2009.

Le terrain en préparation pour la construction de la case de la femme
Le terrain en préparation pour la construction de la case de la femme

C’est pour commémorer le jubilé d’or du Centre Olame qu’une mobilisation a été faite auprès des femmes de cette paroisse en vue de participer à la construction d’un local servant de cadre d’échange entre femmes. En présence des officiels provinciaux et territoriaux, des prêtres et de la communauté locale ; Mademoiselle Mathilde MUHINDO MWAMINI, Directrice du Centre Olame,  accompagnée des partenaires et agents du Centre Olame a posée la première pierre marquant sa détermination et son engagement à soutenir jusqu’au bout cette œuvre. La détermination n’est pas limitée à la construction de la case comme mobilier mais aussi prend en compte la capacitation et la formation de la femme rurale sur le leadership féminin et sa contribution au développement socio économique du territoire d’Idjwi.

Mathilde Muhindo pose la première pierre
Mathilde Muhindo pose la première pierre

Une opportunité à pérenniser mis à la disposition de la communauté : les murs de la case de la femme sera un cadre de réflexions et de prise de stratégies pour rendre effective le travail de la femme et toutes ses initiatives. Le Centre Olame se veut initiateur de l’œuvre et laisse à la communauté bénéficiaire de la case la sa viabilité.

Case de la femme cinq mois plus tard
Case de la femme cinq mois plus tard

JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME

La ville de Bukavu, chef lieu de la province du Sud-Kivu situé à l’Est de la République Démocratique du Congo célèbre la Journée Internationale des Droits de l’Homme ce vendredi 10 Octobre 2010.

Tout a commencé par un défilé des défenseurs des droits de l’homme du Sud-Kivu qui sont partis de la Place Munzihirwa/Nyawera (un site symbolique pour les habitants de la province et les défenseurs des droits de l’homme) jusqu’à la salle Concordia de l’Archidiocèse de Bukavu en passant par la Mairie de la ville. Des organisations de défense des droits l’homme ont parcouru à peu près 2km et demi pour s’unir avec d’autres acteurs humanitaires intervenant dans ce contexte et témoigner du respect de ces droits. Dans la salle Concordia, les défenseurs ont suivi différends exposés respectivement sur l’état de lieu des droits de l’homme au Sud-Kivu et sur le concept de la discrimination en Droit International des Droits de l’Homme dans la lutte contre la discrimination.

Au Sud-Kivu, les défenseurs des droits de l’homme étaient satisfaits du travail accompli l’année 2010 par les différentes structures œuvrant dans ce secteur.

Le Centre Olame par l’un de ses slogans “Les femmes s’entendent, ne tendent pas la main, se serrent la main et elles travaillent” rend sien le thème de cette 62ème journée exprimez-vous mettez fin à la discrimination”en la célébrant à partir du samedi 11 Décembre 2010 jusqu’au 22 Décembre 2010 dans le territoire de Walungu. Plusieurs activités seront réalisées avec les leaders locaux, les militaires, policiers et la société civile sur la protection des victimes, la lutte contre les violences et les campagnes de sensibilisations publiques.

LE CENTRE OLAME DANS LA MARCHE MONDIALE

La troisième action globale s’est tenue à Bukavu au Sud-Kivu en République Démocratique du Congo du 13 au 17 octobre 2010.   Cette Marche Mondiale est un mouvement  permanent d’actions féministes rassemblant des groupes et des organisations de la base œuvrant pour éliminer les causes qui sont à l’origine de la pauvreté et de la violence envers les femmes.

Cette action de solidarité a réunie plusieurs femmes venues de tous les quatre continents  mettant en évidence les revendications des femmes à l’humanité à savoir : la lutte contre les inégalités intolérables,  la pauvreté et les violences de toutes sortes faites à la femme.

Profitant de cette occasion et dans le but de communier avec les femmes de l’intérieur, Le Centre Olame a effectué une visite à Burhale avec les femmes venues de Kalemie, en vu d’échanger sur les expériences communes en rapport aux problèmes que connait la femme congolaise en générale et celle de l’Est en particulier.

Impliqué dans ces mouvements, le Centre Olame a marqué sa présence au niveau des activités foraines par l’exposition de ses produits et activités, qu’au niveau des panels organisés où sa Directrice Mademoiselle Mathilde MUHINDO MWAMINI a eu à exposer un thème sur la problématique des violences des femmes en RDC: défis et perspectives. Son exposé a été introduit par le poème Hymne à la Mère, Hymne à la Vie, déclamé par le jeune Patrick SANGI KUWAMP'(10 ans): “pourquoi doit-elle mourir précocement, la mère de la vie».

En date du 16 octobre 2010, le Centre Olame s’est rallié à d’autres organisations pour se rendre à Mwenga où étaient commises les pires atrocités des violences faites aux femmes. Le but de cette visite était de rendre

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Les femmes de Mwenga pleurent et se souviennent de tristes événements de 1999 : viol, vol, pillage, massacre, …
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hommage aux 14 femmes et 1 homme enterrés vivants sur ce lieu en 1999.

Mme Marie – Age LUKIANA, Ministre national du genre famille et enfant dépose une gerbe des fleurs sur la fosse commune de 14 femmes et un homme enterrés vivant à Mwanga

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Plus de 3.000 personnes réunies à Mwenga pour compatir avec la population au site mémorial